dimanche 18 octobre 2009

#Ce qu'il se passe quand tu es déjà couché(e) II

Hoodie bien ample. Capuche ajustée. Dans le coin, mieux vaut rester sobre.
Six étages à descendre dans une cabine badigeonnée d'une vieille moquette brunâtre. Le miroir aurait bien aimé taper la causette quelques instants. Il a vite déchanté en apercevant mes headphones et s'est contenté de me renvoyer passivement ce que je voulais bien lui présenter. Mâchoire émaciée. Né à une époque où les dents ont pris le relais des poings serrés.

La rue. Enfin. Respiration au ralenti. La nuit. Ses lampadaires qui me singent. Faces courbées vers le sol, dégorgeant leur souffle cuivré, cortège médusé de cyclopes rachitiques. On finit toujours par en croiser un qui frissonne, de sa pupille stroboscopique. Frilosité ? Clin d'oeil aguicheur ?

Le palpitant synchronisé aux bpm. Les mains dans les poches, à peine tièdes. Le RER à l'horizon. Demain j'ai cours. Et je sais déjà ce que le prof dira...


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