dimanche 23 novembre 2008

Une touche de mordoré dans ce gris

Le French Kawa, Paris 20ème, entre la station Avron et Buzenval.

Le 22 novembre, c'était le deuxième et dernier jour du passage de la formation DuOud (Jean-Pierre Smadj et Mehdi Haddab) sur Paris pour jouer leur prochain album Ping Kong, qui paraîtra en janvier 2009.

Le concert a commencé un peu plus tard que prévu, vers 22h45, et en bon banlieusard j'ai dû quitter le café vers minuit, lors de la pause clope des musiciens et de l'auditoire, afin de choper à temps l'un des derniers rer. Je me suis donc retrouvé dans la situation extrêmement frustrante du poisson rouge à qui l'on offre une roue de hamster pour le distraire...

Le café en lui-même était assez sobre. Configuration rectangulaire, assez profonde, une salle annexe vers le fond avec billard. La luminosité est relativement réduite, dans une tonalité qui hésite entre le saumoné et le mandarine déprimé. Les papilles de nos narines sont aussi choyées par des volutes légères d'encens. On peut grignoter sur place, mais il faut avoir un simple ptit creux parce que les plats ne sont pas très copieux.

On descend des escaliers exigus, les murs ont endossé leur costume de soirée pour se la jouer crypte et on débouche alors dans une petite salle intimiste, bordée de canapés, parsemée de quelques poufs et tables.


Un aperçu (la piste Berlin -Paris) de ce qu'ils nous ont balancé en pleine face



DuOud, avec Naab (uniquement pour son album Salam Haleikoum), représente à mes yeux l'un des seuls groupe à réaliser un syncrétisme talentueux et audacieux entre musique traditionnelle orientale et musiques électroniques. On flirte avec le bruitisme, on ose les textures saturées, on s'acoquine de rythmiques techno ou hiphop. Ici, aux alentours, tout est gris, mais le bled irradie. Et langoureusement, la bise glaciale se fait zéphyr.

La Bande-Son du Paris arabe et de ceux qui s'évadent ailleurs, la nuit...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est good ça !